Plus que l’enveloppe d’un récit, le livre, dans sa structure ancienne, est un véritable système mécanique. Les matériaux qui le composent en dictent le comportement et chaque pièce apparente reçoit une vocation esthétique. C’est en détendant le dos d’un livre, en l’ouvrant par le centre, que l’on peut seulement, alors, le compulser. Une manière cérémonieuse d’entrer en matière.
Les interventions doivent être les moins traumatisantes possible. Il faut connaître le comportement d’un livre et de ses composants avant d’engager une restauration. Néanmoins, si la reliure protège le bloc livre, des soins réguliers peuvent limiter sa dégradation dans le temps.
Voici quelques exemples de détériorations possibles:
La déconstruction est loin d’être systématique. Elle peut être préconisée dans le cas d’un livre présentant des mouillures ainsi que des encarts multiples ( plusieurs cahiers sortent du bloc livre) mais reste périlleuse si l’on ne respecte pas une méthode rigoureuse.
Une couverture peut devoir être démontée en cas de fort gauchissement des cartons qui la soutiennent. Lorsqu’elle est de cuir, celle-ci reçoit une série de nettoyages et de soins visant à la nourrir au maximum. Elle sera replacée et complétée par des greffes sur mesure.
Préparation des greffes de papier:
Elle débute par le choix d’un papier le plus proche proche de l’original.
Photos d’une greffe cours à venir…
Couture d’un bloc livre:
Mise en presse du bloc livre:
Restauration d’un carnet de chant
(écrit et dessiné par Jules PAJON, soldat de la coloniale au début du XXème siècle)
A la demande de Gilles PAJON son petit fils, j’ai réalisé une copie numérique complète de l’ouvrage sur CD avant la restauration.
Une boite de conservation a été faite sur mesure pour le stockage du livre.
A l’exception du fil de couture tous les matériaux d’origine ont été sauvegardés.
